Bilan de la L1 par france football

Chaque jour un petit bilan d'un club de l'élite , à lire ici ou sur francefootball.fr

UN HAC EN PLEIN HIC


Chaque jour, Francefootball.fr dresse en trois points le bilan de chaque club de Ligue 1, du dernier du classement jusqu'au nouveau Champion. Aujourd'hui, gros plan sur Le Havre, relégué en Ligue 2 après une saison catastrophique. (Photo Presse-Sports)

Le top : Amadou Alassane, étoile des Neiges

Il aura été le seul rayon de soleil du ciel havrais cette saison. Auteur de 10 des 30 buts de son club, l'attaquant Amadou Alassane fait figure de miraculé du football. Il y a trois ans à peine, il évoluait encore sous les couleurs de l'AM Neiges (DHR), en banlieue de la ville. Aujourd'hui, le Franco-Mauritanien n'a que très peu de chances de fouler à nouveau les pelouses de Ligue 2. Non, ce grand fan d'Emmanuel Adebayor, bon dribbleur, bon passeur, restera plutôt en Ligue 1 (Rennes, Lille, Toulouse), ou partira en Angleterre (Hull City). Pour s'y tailler, sans doute, un avenir à la Guillaume Hoarau, son illustre prédécesseur au HAC ? Alassane mesure 1m92, comme le néo-Parisien. C'est déjà un début.

Le flop : une attaque/défense à revoir

Le club doyen du football français a occupé la dernière place du Championnat, sans discontinuer, depuis la 18e journée. Difficile de mettre l'accent sur les défauts d'un secteur de jeu en particulier, tant il y avait le feu à tous les étages : derrière, avec une défense en mode gruyère (67 buts encaissés, le pire ratio depuis Montpellier en 1974) ; devant, avec une attaque atone (30 réalisations, soit une moyenne rikiki de 0,8 but par match). Ni Jean-Marc Nobilo, pourtant meilleur entraîneur de L2 la saison passée, ni Frédéric Hantz, appelé à la rescousse en décembre, n'ont su éteindre l'incendie.

Le chiffre : 15

Le nombre de défaites, à domicile, du HAC cette saison, sur 19 matches joués. Autant que Nantes, saison 2006-2007, ce qui avait provoqué sa relégation.

CUITS , CUITS , LES CANARIS

Aujourd'hui, gros plan sur le FC Nantes, relégué en Ligue 2 mais surtout, en pleine crise identitaire. (Photo Presse-Sports)

Le top : le 6 décembre 2008 ...

C'était presque Noël avant l'heure, ce soir-là, à la Beaujoire. Le FC Nantes, contre toute attente, se payait le leader lyonnais (2-1), initiant une période de mieux après un début de saison médiocre. Une des rares victoires à domicile de l'année (5, aussi peu que son compagnon de relégation, Le Havre). Top aussi ce soir-là, le doublé d'Ivan Klasnic, le gros dossier de cette saison en Loire-Atlantique. Le Croate, star labellisée Waldemar Kita, symbolise avec ses six buts le fiasco nantais cette saison. Le Hertha Berlin serait sur les rangs pour l'accueillir.

Le flop : Waldemar Kita, les illusions perdues

Il est arrivé avec un gros chéquier et plein d'ambitions pour le FC Nantes. A sorti de sa poche les fameux Klasnic et Gravgaard. A organisé un stage de préparation au Maroc. A maintenu en place un entraîneur (Der Zakarian) en qui il ne croyait plus, et ne retient pas un entraîneur en qui il croyait (Baup). L'ère Kita semble mal partie pour marquer l'histoire du club, si ce n'est comme celle du divorce consommé entre celui-ci et ses supporters. Tristes d'avoir vu disparaître leur si beau jeu à la nantaise, ils ont multiplié les opérations coup de poing tout au long de la saison. «Kitapillard, là où il passe, les clubs trépassent», indiquait l'une de leurs dernières banderoles.

Le chiffre : 0

Le nombre de matches remportés par le FC Nantes quand son capitaine émérite, Frédéric Da Rocha, n'était pas sur le terrain (5 matches). Le milieu de terrain, meilleur passeur de son équipe (3), a sans doute fait ses adieux à la Beaujoire après 14 ans de fidélité

ET CAEN TOMBE

Aujourd'hui, focus sur le Stade Malherbe de Caen, relégué en Ligue 2 après une deuxième partie de saison cauchemardesque sur, et en dehors du terrain. (Photo Presse-Sports)

Le top : Savidan passe les 13

Avec Valenciennes, Steve Savidan n'avait jamais franchi le cap des 13 réalisations en Ligue 1 après ses deux premières saisons au plus haut niveau (2006-2007 et 2007-2008). C'est désormais chose faite. En inscrivant un but gag face à Lyon (1-3, 37e j.), l'attaquant du Stade Malherbe de Caen, avec 14 buts au compteur, a conclu l'exercice à la quatrième place du classement des meilleurs artilleurs de l'Hexagone (à égalité avec Jelen et Bastos). Plus gros salaire de l'effectif, l'Angevin, âgé de 30 ans, n'entre plus dans les plans d'un club contraint de réduire son prochain budget de 31 à 16 millions d'euros et résolue à miser sur son centre de formation. "Savigol", qui a décroché en novembre dernier face à l'Uruguay (0-0) sa première et unique sélection chez les Bleus, sera donc laissé libre par ses dirigeants.

Le flop : Un président averti en vaut deux

En annonçant l'été dernier sa volonté de décrocher "un maintien confortable", le président caennais Jean-François Fortin, était bien éloigné de la délicate réalité sportive qui allait frapper sa formation de plein fouet. Conflits entre Franck Dumas et son vestiaire, absence de remise en question, mauvaise gestion des matches, dirigeants souvent trop laxistes, recrues en deçà des attentes voir inexistantes... Autant d'élèments qui ont scellé la relégation du SMC deux saisons après son retour parmi l'élite.

Le chiffre : 15

Soit la série de matches sans victoire réalisée par le Stade Malherbe entre la 16e et la 30e journée de Ligue 1. Un cycle infernal interrompu le 11 avril sur la pelouse du Havre (2-1, 31e j.) après plus de quatre mois de disette (7 nuls et 8 défaites). Neuvièmes après quinze journée et treizièmes à la trêve, les Caennais ont plombé leur début de saison prometteur sur cette mauvaise série. Peu épargné par les pépins physiques durant l'hiver (Deroin, Eluchans, Ben Khalfallah, Leca, Florentin) et privé de renforts au mercato, l'effectif normand a logiquement sombré sans pouvoir imposer le moindre sentiment de révolte à ses adversaires.

EN VERT ET CONTRE TOUT

Aujourd'hui, gros plan sur Saint-Etienne qui a obtenu son maintien lors de la dernière journée. (Photo Presse-Sports)

Le top : Machado, la bonne pioche

Prêté en début de saison par le FC Porto, Paulo Machado (23 ans) est arrivé sur la pointe des pieds dans le Forez, comme un inconnu au milieu du gros recrutement des Verts. Malgré la concurrence à son poste, le milieu de terrain portugais s'est imposé dans l'entrejeu comme un élément moteur des Stéphanois. Au total, Machado a disputé 35 matchs en Championnat (dont 29 en tant que titulaire) et a marqué trois buts. Précieux défensivement comme offensivement, le Portugais a converti son prêt en contrat définitif avec les Verts.

Le flop : La politique de recrutement

Deux présidents, Bernard Caiazzo et Roland Romeyer, un directeur général, Vincent Tong-Cuong, un directeur sportif, Damien Comolli... Autant d'éléments influents dans le management sportif de l'ASSE et autant de risques d'être en désaccord avec l'homme de terrain, l'entraîneur. C'est ce qui s'est produit en début de saison avec Laurent Roussey qui n'a pu, selon ses propos tenus en avril dernier dans L'Equipe Magazine, effectuer le recrutement qu'il aurait souhaité. L'entraîneur des Verts a fait les frais des mauvais résultats du club en novembre et a été remplacé par Alain Perrin. Malgré leurs qualités individuelles, Matsui, Mirallas, Grax, Sauget ou encore Monsoreau n'ont pas évolué à leur plein rendement.

Le chiffre : 9

Le nombre de points pris à l'extérieur en Championnat par les Verts en 18 déplacements. Un bilan désastreux qui s'associe à une des défenses les plus perméables de Ligue 1 avec 56 buts encaissés. Seul Le Havre (67 buts) a fait pire.

LE MANS , DU MEILLEUR AU PIRE

Aujourd'hui, focus sur Le Mans, auteur d'une nouvelle saison laborieuse. (Photo Presse-Sports)

Le top : survivre à l'exode des cadres

La réussite des Sarthois 9e lors de l'exercice 2007-2008, a favorisé l'exode de ses meilleurs éléments l'été dernier, notamment le trio du milieu de terrain : Sessègnon-Romaric-Yebda. Le meilleur buteur du club, De Melo, est également parti, tout comme l'entraîneur, Rudi Garcia. Yves Bertucci, fidèle du MUC, promu de la réserve à l'équipe première, a donc du reconstruire complètement son équipe. Et la réussite n'a pas tardé, puisque les Manceaux ont démarré la saison sur les chapeaux de roue, accrochant le podium à plusieurs reprises lors des 10 premières journées. Les jeunes comme Coutadeur ou Gervinho ont confirmé les espoirs placés en eux et les recrues norvégiennes se sont bien adaptées, notamment Helstad, meilleur buteur du club.

Le flop : manque de stabilité

Quatre fois sur le podium lors des dix premières journées, les Manceaux n'ont pas su tenir la distance. Après avoir passé l'hiver au chaud dans le ventre mou, ils n'ont plus cessé de chuter au classement lors des dix dernières journées, n'assurant leur maintien que lors du dernier match. L'entraîneur, Yves Bertucci, a cédé sa place en février à Daniel Jeandupeux, tout en restant son adjoint. Début juin, alors que l'équipe se bat pour le maintien, Jeandupeux cède alors sa place à son deuxième adjoint, Arnaud Cormier, pour redevenir conseiller sportif du président. La valse interne n'a pris fin qu'en juin, avec la nomination d'un nouveau venu au poste d'entraîneur, le portugais Paulo Duarte.

Le chiffre : 22

Le nombre de points gagnés par les Manceaux à Léon-Bollée, ce qui en fait la moins bonne équipe à domicile derrière Le Havre. Le public sarthois n'a vu que six fois son équipe l'emporter, pour quatre nuls et neuf défaites. Le Mans a connu une fin de saison catastophique, avec 19 points glanés sur les matches retours, et une série de 6 matches sans victoires sur la fin de saison, avec 4 défaites de rang et 2 nuls qui permettent in extremis au Mans de rester en Ligue 1 la saison prochaine.

RETRO DE L ' EQUIPE

Pour dresser le bilan de la saison de Ligue 1, nous avons confronté la réussite ou les échecs des clubs à ce qu'étaient leurs espoirs en début d'exercice. C'est parfois drôle et toujours instructif. Florilège.

ILS ONT VISÉ JUSTE


Pour le titre, le président de l'OM Pape Diouf avait annoncé qu'il irait justement à Lyon ou Bordeaux : «La destination supposée du titre devrait être Lyon ou peut-être Bordeaux. Ces équipes ont recruté sans s'affaiblir. Mais on peut réduire la marge et on veut la Ligue des champions.»

A Paris, Jérôme Rothen sentait son PSG, qui sortant d'une deuxième année traumatisante, encore un peu fragile pour batailler pour les grands duels au sommet : «On ne vise pas le titre. On ne peut pas afficher des ambitions élevées après ce qu'on a vécu l'an passé. Si on disait aujourd'hui qu'on vise les premières places, on ferait rire tout le monde. Pour finir dans les cinq premiers, il faut qu'on double onze équipes !»

A Monaco, le président de l'époque Jérôme De Bontin avait prévu une nouvelle saison sans relief : «Pour l'instant, je vois à peu près le même groupe que l'année dernière, qui a eu beaucoup de soucis. À moins que des joueurs n'arrivent, il faut donc plutôt se préparer encore à une saison difficile et à s'accrocher.»

Caen a été relégué et le manager Franck Dumas avait pourtant mis le doigt sur ce qui pouvait sauver son équipe. «Cet état d'esprit, il faut le cultiver pour continuer à s'améliorer». C'est justement ce qui a leur fait défaut.

ILS SE SONT VUS TROP BEAUX

Si Claude Puel avait bien senti que le souffle de Bordeaux et Marseille se faisait insistant, le manager de Lyon pensait pouvoir faire de l'OL une belle machine collective, avec un jeu attirant et cohérent. «La marge de Lyon se réduit. Les autres clubs travaillent bien, eux aussi. Tout le monde progresse, et nous sommes, c'est vrai, un peu en construction. Nous avons une grosse marge de progression, et beaucoup de travail devant nous. Ce qui compte, c'est d'être une véritable équipe, de développer une vraie force collective, et de montrer une identité de jeu.»

A Nantes, la grosse erreur du président Waldemar Kita est d'avoir pensé qu'avec son recrutement, son club pouvait tutoyer les sommets et finir dans les sept premiers. «Lors du premier stage à Albertville, une concurrence loyale s'est installée. L'état d'esprit est parfait. Si on continue comme ça, je suis sûr que l'on peut réussir quelque chose de fort.»

L'ambitieux message présidentiel a été parfaitement relayé par Ricardo Faty, un brin arrogant. «On est Nantes, l'octuple champion de France avec son beau stade. Pas Grenoble, le petit club mignon qui découvre la Ligue 1. On ne vise pas seulement le maintien. Je crois que nous avons le potentiel pour viser les dix premières places.»

A Saint-Etienne, l'un des deux présidents, Bernard Caïazzo, avait vu grand. Beaucoup trop grand. «Notre 5e place n'est pas une fin en soi. On veut faire aussi bien, si possible aller plus haut et exister au plan international, en laissant une bonne image. Et, si on passe le premier tour de la Coupe de l'UEFA pour disputer la phase de poules, on le fera à fond.»

A Sochaux aussi, le discours était ambitieux. Le boss Alexandre Lacombe espérait la première partie de tableau. Il a vite déchanté. «Vous ne m'entendrez jamais dire qu'on joue le maintien. Ce ne serait ni motivant, ni respectueux, ni responsable. J'espère terminer parmi les dix premiers ; en dessous, je serais déçu.»

ILS ONT FAIT MIEUX QUE PREVU


A Bordeaux, la prudence est souvent le maître mot. Pour l'entraîneur Laurent Blanc, le titre est même longtemps resté tabou. «En général, on dit qu'il faut faire mieux que la saison précédente. Mais, là, je ne vais pas le dire, car ça voudrait dire être champions. Viser une qualification européenne, c'est bien. L'année dernière, on a fait une très, très bonne saison. Il sera difficile de faire mieux.»

Toulouse est à placer au rang des humbles. Comme il partait avec un coach novice (Alain Casanova), le président Olivier Sadran voulait avant tout rester mesuré. «Le premier mot d'ordre, c'est de créer une dynamique de groupe pour éviter à tout prix ce qui s'est passé la saison dernière... Le club doit se positionner entre la cinquième et la quinzième place, ce qui est la moindre des choses pour la quatrième ville de France !».

Le mot de la fin revient au Grenoblois Laurent Battles, très lucide à l'époque sur les chances données à son club de se maintenir, ce qu'il a par ailleurs réussi avec brio. «On doit relever un défi puisque tout le monde nous voit descendre.»

NANCY , EN DENTS DE SCIE

Aujourd'hui, focus sur Nancy, 15e au final et qui a survécu grâce à l'apport décisif de Youssouf Hadji. (Photo Presse-Sports)

Le top : Youssouf Hadji

Revenu à Nancy en janvier 2007, Youssouf Hadji a été l'homme fort de l'ASNL cette année en Championnat. L'international marocain a maintenu comme il a pu le navire lorrain à flot. Avec onze buts et une passe décisive à son actif en Ligue 1, le meneur de jeu de 29 ans a été plus d'une fois décisif. Comme sur ces six rencontres (Bordeaux, Nantes, Rennes, Le Mans, Caen, Lille) où il a permis aux Nancéiens de prendre 14 points. On n'oubliera pas également son superbe doublé face à Marseille le 21 décembre dernier (0-3).

Le flop : les blessures

Cette saison, l'infirmerie nancéienne a souvent été pleine. Malonga, Dia, Chrétien, Gunnarsson peuvent en témoigner. Le premier nommé, élément important du dispositif de Correa, n'a pu disputer que dix rencontres. Quant à l'avant-centre islandais recruté l'hiver dernier pour renforcer un secteur offensif déficient (38 buts), il n'a été titulaire qu'une seule fois. Au final, l'entraîneur de l'ASNL n'a jamais pu exploiter la totalité de son effectif au même moment. De quoi expliquer la médiocre 15e place obtenue.

Le chiffre : 4

Sur l'ensemble des matches retour, 19 au total, Nancy n'a réussi à prendre les trois points qu'à quatre reprises. Insuffisant pour espérer un classement dans la première partie de tableau.

SOCHAUX A ENCORE EU CHAUD

Aujourd'hui, gros plan sur Sochaux, finalement 14e mais qui a lutté jusqu'à la dernière journée pour se maintenir. (Photo Presse-Sports)

Le top : Mevlut Erding

Meilleur buteur (11 réalisations) et meilleur passeur du club (6 passes décisives), l'attaquant formé au club a confirmé sa bonne saison 2007-2008. L'international turc, bien aidé par Sverkos (8 buts) arrivé au mercato d'hiver, a porté à bout de bras la formation sochalienne. Critiqué par son entraîneur pour sa prise de poids pendant les dernières fêtes de fin d'année, Erding a prouvé son aptitude à se relever de moments difficiles, au point d'être reconnu aujourd'hui comme l'un des tous meilleurs attaquants de Ligue 1. Et, désormais, c'est sur le marché des transferts que le Franc-Comtois pèse lourd.

Le flop : Le recrutement estival

Faty, Carlao et Santos. Les trois recrues sochaliennes de l'été dernier n'ont pas été les renforts attendus. Certes, les deux premiers nommés ont beaucoup joué mais ils n'ont pas convaincu, à l'image d'une arrière-garde sochalienne coupable d'errances fatales à de trop nombreuses reprises. Mais que dire de Santos, revenu dans le club qui l'a révélé, après trois saisons insignifiantes à Toulouse ? Le pari effectué sur l'attaquant tunisien a été un véritable fiasco. 15 matches, 7 titularisations et seulement 2 buts. Pas la peine d'en rajouter. Les dirigeants du FCSM l'ont compris et ont décidé de ne pas conserver l'ancien buteur de l'Etoile du Sahel.

Le chiffre : 1

Comme le nombre de match gagné au terme de la phase aller, où les Jaune et Bleu pointaient au 19e rang. C'est véritablement après la trêve que les Sochaliens, en position de relégables durant vingt-sept journées, ont mis les bouchées doubles pour se sauver de justesse. Comme la saison passée. Jamais deux sans trois dit le proverbe. La prochaine sera peut-être celle de trop pour le club de Montbéliard.

GRENOBLE RENVERSE DES MONTAGNES

Aujourd'hui, gros plan sur Grenoble qui a obtenu - presque tranquillement - son maintien alors que personne ne misait sur lui en début de saison. (Photo Presse-Sports)

Le top : Le maintien comme pied de nez

Lorsque le coup d'envoi de la saison fut donné, personne ne donnait cher de la peau du promu. Avec des moyens et un effectif limités, le pari de Grenoble de se maintenir dans l'élite, retrouvée après 44 ans de purgatoire, semblait perdu d'avance. Et pourtant il l'a fait. Leader après deux journées, le GF 38 n'est jamais tombé en dessous de la 14e place. C'est dire si l'opération maintien en mode «système D» a été rondement menée. Mais gare à la saison prochaine où les Isérois devront confirmer. Mécha Bazdarevic a déjà prévenu : «ça va être encore plus dur.»

Le flop : Une animation offensive à revoir

Si Grenoble n'a pas tremblé pour son maintien, il n'a pas non plus secoué souvent les filets adverses. A 24 reprises seulement. Soit autant qu'un seul homme : André-Pierre Gignac, sacré meilleur du Championnat. La plus mauvaise attaque de la saison écoulée a du pain sur la planche. L'animation offensive : l'un des grands chantiers de l'été du côté des Alpes.

Le chiffre : 9

Comme le nombre de buts inscrits par le GF 38 à domicile. Les Isérois égalent le triste record détenu par le Stade de Paris FC, renommé Stade Français, qui n'avait marqué qu'à neuf reprises sur sa pelouse lors de la saison 1966-1967. Le plus faible total de toute l'histoire du Championnat de France. Rien que ça !

AUSTERE AUXERRE

Aujourd'hui, gros plan sur l'AJ Auxerre, qui a terminé à la 8e place. Avec quelques regrets, au regard du jeu déployé et des résultats obtenus dans la dernière ligne droite. (Photo Presse-Sports)

Le top : Jelen, le sauveur de l'AJA

Pour sa 3e saison en Bourgogne, Ireneusz Jelen a pleinement répondu aux attentes de ses dirigeants : le Polonais a inscrit 14 buts, son meilleur total depuis qu'il évolue en L1. Et pourtant, l'homme n'a joué que 26 matches, soit les deux-tiers du championnat. En effet, une luxation à l'épaule l'a tenu éloigné des terrains durant plus de 2 mois. Sans lui, le club auxerrois s'est dangereusement approché de la zone de relégation l'hiver dernier. Puis son retour fin janvier a coïncidé avec le net regain de forme de l'AJA (11 victoires sur les 16 derniers matches)... Tout sauf un hasard.

Le flop : ...et le cache-misère d'une attaque faiblarde

La belle réussite de Jelen ne doit pas faire oublier les difficultés offensives rencontrées par les Auxerrois cette saison. Ainsi, Daniel Niculae n'a pas marqué le moindre but en 32 matches... Néanmoins, le problème dépasse le seul cas du Roumain : l'AJA a conclu l'exercice avec un maigre total de 35 buts inscrits. A titre de comparaison, l'ASSE (17e) en a planté 40, et Caen (18e) en a mis 42. Seuls Grenoble (24 ), Nantes (33) et Le Havre (30) ont fait pire que l'AJA. Le problème semble avoir été identifié par le club, qui a fait signer le Monégasque Alexandre Licata.

le chiffre : 0

Comme la différence de buts de l'AJA au terme de cet exercice 2008-2009. L'équipe de Jean Fernandez marque peu et encaisse peu (35). Le symbole d'une saison mi-figue, mi-raisin, même si l'effectif n'a pas été épargné par les blessures, comme l'a souligné le capitaine Benoît Pedretti dans une récente interview à Francefootball.fr. Néanmoins, le jeu attrayant déployé lors du sprint final offre des raisons d'espérer pour l'AJA. Tout comme les prolongations confirmées (Jelen, Jean Fernandez...), envisagées (Pedretti ?), et les recrues (Licata). L'AJA reste une valeur sûre dans cette Ligue 1.

RENNES , REGRETS ETERNELS

Aujourd'hui, gros plan sur le Stade Rennais, qui a réalisé une saison honorable en L1. Mais qui a surtout connu une désillusion en finale de Coupe de France. (Photo Presse-Sports)

Le top : Un début de saison canon

Les joueurs de Guy Lacombe entament l'exercice 2008-2009 sur un tempo élevé. Les Fanni, Mangane, Briand, Sow et consorts forment une équipe très difficile à battre : 1 seule défaite lors des matches aller (0-1, à Grenoble). Contre 4 revers pour les Girondins, futurs champions... Durant cette période, les Rouge et Noir donnent la leçon à l'OL, champion sortant, corrigé en Bretagne sur un triplé de Pagis (3-0). Ils battent également Lille (2-1) et le PSG (1-0) à domicile. S'imposent brillamment à Geoffroy-Guichard (3-0). Seule petite ombre au tableau : le nombre de matches nuls, qui plombe un peu l'équipe. Au soir de la 19e journée, les Rennais gagnent encore à Lorient (2-1) et sont sur le podium (3e). Ils semblent là pour y rester

Le flop : L'humiliation du Stade de France

Comme en Ligue 1, le Stade Rennais s'est effondré sur la fin en Coupe de France... alors qu'il avait l'occasion de remporter le 1er titre du club depuis 1971 ! Le parcours avait pourtant été parfait jusque-là : Victoires à Sochaux (1-0), contre l'ASSE (2-0), Lorient (3-0), Rodez (2-0), et enfin à Grenoble en demi-finale (1-0). Mais durant cette finale historique car 100% bretonne, les Rennais se sont laissés surprendre par une formation de Guingamp sans complexe, portée par son Brésilien Eduardo en état de grâce (doublé au Stade de France). Un énorme coup de massue pour club Rouge et Noir, qui était bien entendu le favori de ce match. L'affront a plombé la fin de saison des Rennais, qui ont ensuite abandonné la qualification pour la Ligue Europa en Ligue 1. Terrible.

Le chiffre : 16

Avec Toulouse, le Stade Rennais est l'équipe qui a réalisé le plus grand nombre de matches nuls dans cette saison de Ligue 1. Cela prouve que cette équipe était solide et compétitive. mais cela montre que aussi que les Bretons n'ont pas su saisir les occasions de viser plus haut. Le club entre maintenant dans un nouveau cycle, avec le départ de Lacombe et l'arrivée d'Antonetti.

BILAN LENS MONTPELLIER BOULOGNE

LENS , MISSION ACCOMPLIE

le Racing Club de Lens. Favoris pour la montée, les Lensois ont parfaitement tenu le cap et préparent la saison prochaine avec ambition. (Photo Presse-Sports)

Gervais Martel avait été intransigeant l'été dernier : le RC Lens ne bradera aucun de ses joueurs. Le président artésien avait réussi à conserver le gros de son effectif pour mener à bien l'opération remontée. Le nouvel entraîneur Jean-Guy Wallemme devait effacer le traumatisme de la catastrophique saison 2007-2008, ponctuée d'une descente en L2. Objectif atteint. Si le jeu proposé ne fut pas toujours des plus attrayants, Lens n'a pas tremblé cette saison et s'est comporté en leader attendu.

Les Sang et Or n'ont plus quitté le trio de tête à partir de la 7e journée ! Mieux, le RCL a occupé seul la pole position de la 17e à la dernière journée, avec une légère sortie de route au soir de la 30e. Les Lensois redescendent en effet à la 3e place après avoir enregistré une série de cinq nuls et une défaite. Deuxième meilleure défense du championnat, Lens boucle l'exercice avec 20 victoires au compteur et se paie le luxe, à deux rencontres de la fin, d'être sacré champion de L2.

Pour ne pas imiter Nantes

Gervais Martel a maintenu sa confiance à Jean-Guy Wallemme, ancien joueur de la maison Sang et Or. Mais le RC Lens va devoir se séparer des joueurs à forte valeur marchande (Aruna Dindane, Nenad Kovacevic...) pour combler un déficit de 8 millions d'euros. Le club table sur un budget de 35 millions d'euros, soit le douzième de L1.

Les contours de l'équipe 2009-2010 commencent à se dessiner. Certains joueurs devraient quitter le Pas de Calais (Sidi Keita, Romain Sartre, Arnaud Brocard...). Trois nouveaux visages font leur apparition du côté de la Gaillette. Le plus connu est celui de l'attaquant en provenance de Guingamp, Eduardo, auteur d'un doublé en finale de Coupe de France. Lens a également fait son marché au Maghreb avec l'arrivée du gardien international tunisien Hamdi Kasraoui (ex-Espérance de Tunis) et du défenseur central marocain Issam El-Adoua (ex-WAC Casablanca). Des Lensois qui espèrent ne pas être foudroyés par le « syndrome nantais » et une deuxième descente en trois saisons.



MONTPELLIER AU FINISH

le Montpellier Hérault Sport Club (MHSC) qui retrouve la Ligue 1 au terme d'un final haletant, après cinq ans passés à l'étage inférieur. (photo Presse-Sports)

« J'y crois pas trop mais sait-on jamais ». Sceptique Louis Nicollin avant la dernière rencontre cruciale face à Strasbourg ? Loulou sait que depuis 2004 et la descente de son club, Montpellier fait office de candidat naturel à la montée mais échoue systématiquement. Pas cette fois-ci. Les Héraultais ont réalisé la prophétie de leur entraîneur Rolland Courbis, annoncée en début de saison : Montpellier aurait deux points de retard sur Strasbourg à l'aube de la 38e journée et les dépasserait dans la course à la L1.

Bingo, avec une victoire 2-1 face aux Alsaciens. Pourtant, après les défaites à Nîmes (2-1, 31e j) et Lens (0-1, 32e j), Montpellier pointait à cinq points de la troisième place. Mais une série de cinq victoires lors des six derniers matchs propulse le MHSC sur la deuxième marche du podium. Une réussite qui s'explique notamment par le potentiel offensif de l'équipe, meilleure attaque de L2 avec 61 buts inscrits.

Hello Girard, bye-bye Carotti

Le président Nicollin martèle son envie de ne pas chambouler l'équipe. Ce qui est certain, c'est que René Girard, ex-sélectionneur de l'équipe de France Espoirs, est le nouvel entraîneur. Rolland Courbis a annoncé (un peu trop précipitamment ?) son départ du club il y a plusieurs mois. Si le MHSC devrait conserver son buteur Victor Hugo Montano (15 buts cette saison, photo Presse-Sports), il sera plus difficile de retenir l'excellent milieu argentin Alberto Costa. Des incertitudes pèsent sur l'avenir de certains joueurs, comme le latéral Garry Bocaly, prêté par l'OM.

Une page se tourne également avec le départ à la retraite de l'emblématique Bruno Carotti, douze saisons au club. Mais Girard pourra s'appuyer sur les jeunes pousses du centre de formation, vainqueurs de la Coupe Gambardella cette année. Le coup dur est la blessure du prometteur gardien Johann Carrasso, indisponible entre 5 et 7 mois. Louis Nicollin a, lui, été généreux : le staff disposera d'une enveloppe de 6 à 7 millions d'euros pour le recrutement.

BOULOGNE , BIENVENUE CHEZ LE CH'TI


Boulogne-sur-Mer : pour la première fois de son histoire, le club de la Côte d'Opale accède à la Ligue 1.

C'est un véritable conte de fées : Boulogne-sur-Mer s'empare de la troisième place du championnat, synonyme de L1 pour le plus petit budget de L2 (9 millions d'euros). Un miracle pour un club qui avait arraché son maintien à l'ultime minute du dernier match lors de l'exercice précédent ! Mais les Boulonnais ont répondu présents sur le terrain, s'installant dans le haut du classement dès le début de saison.

Meilleure équipe à l'extérieure (9 victoires, 4 nuls et 6 défaites), Boulogne a enchaîné une série de six succès d'affilée entre la 28e et la 33e journée. Une performance qui a compensé le trou d'air vécu cet hiver avec six défaites en huit rencontres. Mais les hommes du président Jacques Wattez ont su se montrer costauds en fin de parcours avec des victoires face à Strasbourg (1-0, 36e j) et Lens (0-1, 37e j), des cadors de ce championnat. Boulogne clôture la saison avec 20 victoires. Pas mal, pour un club qui évoluait encore en CFA en 2004.

Thil restera-t-il ?

Si certains prédisent un passage délicat devant la DNCG, le premier coup dur est venu de l'intérieur avec le départ de l'entraîneur Philippe Montanier. Au club depuis cinq ans, il a décidé à la surprise générale de rejoindre Valenciennes, orphelin d'Antoine Kombouaré. Les dirigeants de l'USBCO doivent donc lui trouver un remplaçant (Jean-Pierre Papin, Daniel Sanchez, George Tournay ?).

Le club mise sur un budget avoisinant les 20 millions d'euros et doit se montrer malin sur le marché des transferts. La vente du défenseur Steven Mouyokolo à Hull City, pour quasiment trois millions d'euros, a renfloué les caisses. Boulogne espère bien conserver Grégory Thil, meilleur buteur de L2 (18 buts), qui a la côte auprès de plusieurs équipes de l'élite. Le latéral gauche Nicolas Rabuel vient de prolonger de deux ans son contrat qui court jusqu'en 2011. Les dirigeants boulonnais devront aussi s'occuper au plus vite de la rénovation du vétuste stade de la Libération (8500 places), dont la capacité devrait être porté à 14 000 places.

PARIS GAGNANTS

Aujourd'hui, gros plan sur le Paris-SG, qui avait démarré la saison comme il fallait pour la terminer à une décevante 6e place. peut mieux faire. (Photo Presse-Sports)

Le top : le recrutement

Contrairement à une vieille habitude, en pratique depuis de nombreuses saisons au sein du club parisien, le Paris-SG ne s'est pas trompé dans son recrutement. Mieux même, il a recruté « utile », voire très utile si l'on se fie aux deux précédents classements finaux de l'équipe entraînée par Paul Le Guen. D'une vraie révélation en la personne de Guillaume Hoarau, passé de la Ligue 2 au banc de l'équipe de France en moins d'un an à la confirmation de Stéphane Sessegnon doté d'une sacrée vision du jeu et d'un vrai talent, en passant par l'arrivée des expérimentés Claude Makelele et Ludovic Giuly qui, contrairement à ce que bon nombre pensaient, n'étaient pas venus couler des jours paisibles au pied de la Tour Eiffel...Paris a gagné ses quatre paris

Le flop : la gestion médiatique

La communication « non maîtrisée » de nombreux acteurs du Paris-SG, de Jérôme Rothen à Sébastien Bazin. Avec attribution du « super bonus » au président « pas tout à fait président » car sans doute le plus dommageable, au moment du sprint final, pour le club de la Porte d'Auteuil avec l'annonce prématurée du départ de Paul le Guen.

Le chiffre : 19

Comme le nombre de points perdus à domicile par le PSG. Les coéquipiers de Claude Makelele se sont, en effet, inclinés à 5 reprises et ont concédé 2 nuls au Parc des Princes. Trop, beaucoup trop pour prétendre à une place sur le podium, inespérée en début de saison mais en définitive manquée à cause d'un final calamiteux.

LILLE A FAILLI DECHANTER

Longtemps à la lutte pour une place sur le podium, Lille s'est retrouvé tout proche de la désillusion, avant d'arracher au finish une qualification européenne. (Photo Presse-Sports)

Le top : Les rois du milieu

Ces dernières saisons, la force du LOSC s'est souvent trouvée dans son milieu de terrain. En 2008/2009, malgré le départ de Jean II Makoun à l'OL, les Dogues n'ont pas perdu leurs bonnes habitudes. Rudi Garcia a ainsi pu s'appuyer sur un quinté de grande classe. Tout au long de la saison, Mavuba, Cabaye, Balmont, Bastos et Obraniak ont maîtrisé l'entrejeu, là où bon nombre de rencontres se gagnent ou se perdent. Le LOSC a pu, en plus, compter sur l'éclosion d'un sixième homme aux qualités techniques exceptionnelles : Eden Hazard, élu meilleur espoir lors des Trophées UNFP. A Lille, l'avenir se jouera encore et toujours au milieu de terrain.

Le flop : Une baisse de régime qui aurait pu coûter cher

Au soir de la trentième journée, le LOSC y croyait dur comme fer. Quatrième à quatre points du leader lyonnais, et à une longueur de la troisième place, le club nordiste se prenait même à rêver de titre. Las, lors des six journées suivantes, les Lillois n'ont engrangé que trois points ! Seulement quatre buts inscrits, huit buts encaissés, cette série aurait pu renvoyer les Dogues à leurs chères études. Sixièmes à deux journées de la fin, les hommes de Rudi Garcia ont, heureusement pour eux, fait preuve du caractère nécessaire pour arracher deux victoires consécutives et une qualification européenne. Mais la désillusion était toute proche.

Le chiffre : 45

Comme le pourcentage des buts lillois dans lesquels fut directement impliqué Michel Bastos. Avec quatorze buts et neuf passes décisives, le gaucher brésilien a réalisé sa meilleure saison depuis son arrivée au LOSC, en 2006. La baisse de régime de Bastos au mois d'avril a d'ailleurs coïncidé avec le passage à vide de son équipe en avril-mai. Conserver son joyau brésilien sera certainement un gage de réussite pour Lille la saison prochaine.

ULTRA VIOLET

Aujourd'hui, focus sur Toulouse, qualifié pour l'Europa League avec brio, avec dans se srangs le meilleur buteur du Championnat. Qui plus est, très accroché à son club. (Photo Presse-Sports)

Le top : la gnaque de Gignac

Comment passer à côté du meilleur buteur de la Ligue 1, qui plus est 8e meilleur buteur des championnats européens, avec 24 réalisations ? Avec toute la bonne volonté du monde, cela serait impossible, tant André-Pierre Gignac a marqué les esprits cette saison. Cela faisait cinq ans que l'on attendait ça. Cinq longues années qu'un buteur n'avait pas approché le record de Djibril Cissé (26), datant de la saison 2003/2004 avec Auxerre. Rapide, efficace, et toujours jovial, l'ex-Lorientais, qui n'avait inscrit que deux buts l'an passé avec son ancien club, a subitement éclaté au grand jour, signant 53 % des buts toulousains dont 22 sur 24 du droit et aucun de la tête. Raymond Domenech ne s'est d'ailleurs pas trompé en le sélectionnant chez les Bleus à trois reprises.

Le flop : une fin de saison en dents de scie

Un seul match de gagné sur les huit dernières journées, toutes compétitions confondues. C'est peu ! Il faut dire que le 22 avril, date de la défaite en demi-finale de Coupe de France face à Guingamp (2-1), restera marquée comme le grand échec de fin de saison des Violets, et le début d'une longue série de nuls. Quatre au total, avant le redressement à Nice (victoire 2-0) et le nouvel accrochage contre Lyon lors de la dernière journée. Soit un total de 13 points de perdus dans le finish. 13 précieux points qui auraient pu envoyer le club en C1. Au lieu de cela, les hommes de Casanova goûteront à l'Europa League.

Le chiffre : 3420

Soit le nombre de minutes que le défenseur Mohamed Fofana a passé sur les terrains de Ligue 1 cette saison. Il est le seul joueur de champ à avoir disputé l'intégralité des 38 journées du championnat de France.

ZERO POINTE POUR LYON

Aujourd'hui, gros plan sur Lyon qui a perdu son titre de champion de France. (Photo Presse-Sports)

Le top : La confirmation de Benzema, l'intégration de Makoun

Certes il n'a pas fait aussi bien que la saison dernière (20 buts) mais avec 17 réalisations en 36 matches de Championnat, Karim Benzema reste un élément déterminant de l'attaque lyonnaise. A 21 ans, le jeune attaquant a confirmé que son rendement au niveau de la L1 était élevé et que l'OL pourra compter sur lui pour gagner de nouveau des titres la saison prochaine. Jean II Makoun a poursuivi son ascension entamée avec Lille en s'imposant dans l'entrejeu lyonnais. L'international camerounais a contribué, par la qualité de ses performances, au retrait progressif de Juninho.

Le flop : Zéro titre

Il faut remonter à la saison 1999-2000 pour trouver une saison vierge de titres pour l'Olympique lyonnais. La Coupe de la Ligue remportée en 2000-2001 a précédé l'historique série de sept titres de champion de France. Troisième de Ligue 1, Lyon a été sorti en huitièmes de finale de la Ligue des champions par Barcelone, en huitièmes de finale de la Coupe de France par Lille et en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue par Metz. En début de saison, le Trophée des Champions était revenu, comme un mauvais présage, à Bordeaux.

Le chiffre : 12

Le nombre de matches de Ligue 1 où John Mensah est apparu cette saison. Recruté à Rennes l'été dernier pour plus de 8 millions d'euros, le défenseur ghanéen a enchaîné les blessures et les mésaventures. Il a terminé la saison par une expulsion.

LE DOUZIEME OM N'A PAS SUFFI

Aujourd'hui, gros plan sur l'Olympique de Marseille, qui a lutté jusqu'au bout avec Bordeaux. Mais dont le parcours à domicile lui a coûté le titre. (Photo Presse-Sports)

Le top : Une attaque de feu

Il était écrit que cet OM 2008-2009 irait droit au but. Sur le terrain, les coéquipiers de Mamadou Niang - 13 réalisations au compteur - ont terminé la saison avec l'attaque la plus prolifique de l'Hexagone. Confirmant qu'avec Koné, Ben Arfa, Ziani et Valbuena, ils étaient armés sur le plan offensif. L'arrivée de Brandao, auteur de 7 buts en 16 apparitions sous le maillot olympien, a donné un zeste de puissance non négligeable à l'heure du sprint final. Grâce au travail de sape du colosse brésilien, Marseille a aussi progressivement resserré les rangs derrière. Cela n'a pas suffi pour coiffer Bordeaux au poteau.

Le flop : Le syndrome du Vélodrome

Vingt-deux points perdus, cinq nuls et quatre défaites, dont deux marquantes : face à Nancy (0-3), juste avant la trêve hivernale, puis contre Lyon (1-3), à deux journées du terme. C'est bien à domicile, devant son public, que les Phocéens ont laissé filer ce titre de champion qui les fuit depuis dix-sept ans.

Le chiffre : 9

Cette saison, l'OM a voyagé en première classe. A l'extérieur, la bande à Gerets a signé une incroyable série de neuf victoires consécutives. La plus longue de toute l'histoire du championnat de France sur une saison. Loin du Vélodrome, elle a engrangé 42 points. Ne perdant qu'une seule fois, à Sochaux (1-0).