Aritcle TFC/psg : quelle division?(analyse complete)

TOULOUSE - PSG : QUELLE DIVISION ?
Par Cédric ROUQUETTE
Toulouse n'est devant le Paris-Saint-Germain qu'à la différence de buts, avant le duel dramatique du bas de tableau que les deux équipes disputeront samedi. Forme du moment, atouts respectifs, préparation : tour d'horizon des clefs du match.
Pour Paul Le Guen et Elie Baup, ce match peut être un tournant. (L'Equipe)

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L'ENJEU : Est-ce une finale ?

Non. Personne ne sera sauvé ni condamné à l'issue de la rencontre. Les deux équipes ont 38 points, et la barre du maintien ne sera pas inférieure à 42, voire certainement 43 points. Mais le Paris-SG a besoin d'une victoire, de façon quasi impérative. C'est la seule façon, pour lui, de quitter la zone rouge samedi, car sa différence de buts par rapport à Toulouse est déficitaire. Le vaincu risque la triple peine : une place de relégable, un écart de trois points sur son rival à deux journées de la fin, et un retard potentiellement accru sur d'autres rivaux si Lens (contre Monaco) et Auxerre (contre Valenciennes) prennent des points à domicile. Si Sochaux (43 points aujourd'hui) enchaîne deux défaites, le Sochaux - Paris-SG de la 38e journée sera peut-être, lui, une vraie finale.

FORCES EN PRESENCE : Qui est favori ?

Personne. Ce match va opposer une équipe qui ne gagne pas à domicile face à une autre qui ne gagne pas à l'extérieur !! Le terreau est parfait pour un match nul... qui serait inutile pour les deux. Dans le détail, Toulouse a pris six points (six nuls) en huit matches à domicile depuis sa victoire contre Lille (1-0) le 8 décembre, parcours auquel s'ajoute une humiliation en Coupe contre le Paris FC (1-2). Paris, de son côté, reste sur six défaites consécutives loin du Parc, cumulant un petit point (0-0 à Lille), en huit matches en 2008. Il a été pris le 26 janvier dernier. Choc de cancres, il semblerait.

TECHNIQUE : Qui joue le mieux ?

En ce moment, incontestablement Toulouse. Contre Bordeaux et à Lille, le TFC a avancé dans le terrain, montré qu'il avait encore du ballon et une équipe cohérente. C'est si vrai que Dominique Arribagé dit avoir eu des sensations lui rappelant la saison 2006-2007 (quand Toulouse était troisième), pendant qu'Elie Baup clamait : «On mérite de rester en L1». C'est une phrase au-dessus des moyens de Paul Le Guen par les temps qui courent. Seul hic : Toulouse n'a pris aucun point lors de ces deux matches, perdant 0-1 à la dernière seconde, puis 2-3 après avoir ouvert le score. Paris, malgré sa victoire face à Auxerre (3-1), a moins de certitudes sur sa valeur du moment. D'abord car l'opposition était particulièrement faible. Ensuite parce que son édifice défensif s'est encore révélé terriblement fragile contre l'AJA. Cela dit, si le sprint final pour le maintien se jouait sur la qualité du jeu, cela se saurait aussi... Le maintien est un combat. Avantage Toulouse ? Baup a plus un profil de meneur d'hommes que Le Guen.

TECHNIQUE (2) : Quels sont leurs atouts ?

Toulouse, qui était au fond du trou il y a huit semaines, a fondé son retour sur une solidité qui ne s'est jamais vraiment démentie. Même à l'époque où le ballon lui brûlait les pieds, le TFC opposait une farouche résistance. Il n'a jamais vraiment coulé sur un match. En cinq mois et vingt-trois rencontres toutes compétitions confondues, l'équipe d'Elie Baup n'a encaissé qu'une seule défaite par plus d'un but d'écart (0-2 à Strasbourg). Avant le coup d'arrêt contre Bordeaux, c'est une série de cinq matches sans défaite et avec un seul but encaissé qui avait remis le club sur les rails. Dans la deuxième moitié du classement, seul Valenciennes a une meilleure défense. Paris est moins doué pour éviter les explosions en vol. Il il y en a eu quatre en 2008 : Bordeaux (0-3), Rennes (0-2), Nice (2-3) et Caen (0-3). Mais le club de la capitale est capable, malgré ses déséquilibres et sa fragilité, de pilonner un but adverse, contrairement à Toulouse. Si Pauleta et Diané sont aussi réalistes que face à Auxerre (3-1), Paris aura corrigé l'une de ses principales lacunes de la saison.

LE MORAL : Comment va ?

Difficile de savoir, les deux équipes ayant opté pour le même fonctionnement à huis clos. Toulouse dégage une certaine confiance, née d'un classement protecteur (16e) et de prestations honorables. Mais le coup de sang de Nicolas Dieuze contre un présumé climat pro-PSG à Villeneuve-d'Ascq, samedi, fut une entorse au fameux repli sur soi («on ne s'intéresse qu'à nous») généralement décrété dans ces circonstances. Preuve de nervosité ? A Paris, l'arrivée de Michel Moulin semble avoir resserré les liens entre certaines cadres et Paul Le Guen. La démission d'Alain Cayzac pourrait - enfin - avoir provoqué une union sacrée digne de ce nom.

L'HISTOIRE : Avantage Paris ?

Même si Toulouse a battu le Paris-SG au Parc en décembre (2-1) après avoir ramené un 0-0, la saison dernière, pour le premier match de Paul Le Guen sur le banc, le club de la capitale avait gagné au Stadium la saison dernière, un match décisif pour son maintien (3-1), à la 34e journée. Un souvenir que cultiveront Landreau, Armand, Clément, Rothen, Luyindula et Diané, titulaires.